En 2009, la Thaïlande a reçu "seulement" 15 millions de visiteurs
alors qu'elle cumule tous les atouts

Plages, soleil, iles coralliennes, artisanat, superbes monuments,
hôtellerie parmi les meilleures du monde, voire la meilleure !
une population souriante et accueillante, le tout à un prix défiant toute concurrence

Pendant la même période, la France a accueilli plus de 72 millions de touristes.
Le "sexe pas cher" n'est hélas pas une réalité pour tous les candidats au paradis,
comme on a coutume d'appeler Pattaya.

Un nombre important d'entre eux se font tout bonnement rouler
et ne remettent jamais les pieds ici.
Si ce n'était pas le cas, la Thaïlande n'accuserait pas ce lourd retard
par rapport à notre pays.


Beaucoup de ces gens sont des victimes.
C'est en tout cas l'avis de l'écrivain thaïlandais Pira Sudham
qu'il exprime dans son roman "Enfances thaïlandaises",

plus exactement dans le chapitre intitulé "drame"
qui se passe en grande partie à Pattaya

Certains s'en tirent mieux, comme Franck Poupart qui a écrit le roman "Pattaya Beach".
Il décrit les ressorts psychologiques des personnes

qui fréquentent ces lieux ou y exercent.
Etats d'âme, combines, gains, dépenses : tout y passe.

C'est aussi un excellent guide de Pattaya
qui décrit les principaux lieux de "débauche" de l'endroit.
S'il y a un livre à lire absolument avant d'aller à Pattaya ou tout simplement
pour savoir ce qui s'y passe réellement, c'est vraiment celui-là. A lire absolument.

Bien sûr, je ne classe pas dans ces catégories les individus immondes
qui viennent ici pour s'attaquer aux enfants.

L'opinion publique thaïlandaise s'est émue concernant la pédophilie et les autorités,
aidées par les associations, ont mis bon ordre à cette situation,
même si il y a encore même en 2009
des actes de pédophilie visible à Pattaya.

Malheureusement, si la plupart de ces malfaiteurs ne sévissent plus en Thaïlande,
ils ont émigré au Cambodge, en Afrique, aux Antilles et en Amérique du sud.

Le gros du bataillon des prostituées de Pattaya viennent principalement de l'Issan,
région déshéritée de l'est de la Thaïlande frontalière du Laos et du Cambodge.

Certaines viennent aussi des faubourgs de Bangkok et de toutes les régions de la Thaïlande,
quelques unes viennent du Cambodge, du Viêt-nam, du Laos, des Philippines etc....

Il y a même maintenant sur les trottoirs et dans certains établissements nocturnes de Pattaya
des" filles de l'Est" venues de Russie et des anciennes républiques de l'ex-empire soviétique.

De plus, beaucoup de personnes qui ont un emploi à Pattaya se prostituent
pour arrondir les fins de mois,
ou y ont un emploi qui leur sert tout simplement de couverture pour se prostituer.

Les restaurants de Pattaya ont beaucoup plus de mal à trouver du personnel que les bars.
Les restaurants affichent des offres d'emploi, ce n'est pas le cas des bars.
Un journaliste américain du Pattaya Mail a proposé à des prostituées,
afin des leur permettre de se retirer de ce milieu, des postes avec un salaire de 8 000 THB,
ce qui est une bonne rémunération en Thaïlande, mais il s'est vu opposer une fin de non recevoir

Les filles thais aiment l'argent et ont besoin de beaucoup d'argent pour aider leur famille

C'est effectivement une marchandise plus facile à vendre au grand public
que des articles de fond sérieux qui nécessitent un gros travail et du temps
et qui n'ont souvent pas le succès escompté.

Le système est bien rôdé dans les gogo bars :
le gogo doit d'abord débourser aux alentours de 500 THB
pour faire sortir la personne du bar, après qu'il ait offert un ou plusieurs verres à sa conquête
voire aux copines de celle-ci, ensuite l'hôtel lui demande un "joiner fee" de 500/600 THB etc...

Jusqu'au final où la prostituée, après avoir promené sa victime dans les magasins
et vidé son portefeuille lui réclamera une indemnité de départ
(elle doit retourner dans sa famille car sa mère est malade,
il faut acheter un nouveau buffle car celui qui permettait à la famille de vivre est mort etc.....).

Enfin, elle lui demandera son adresse email ou son numéro de fax
qui servira à quémander à nouveau de l'argent après le retour du client dans son pays.
L'ex-client devient alors un sponsor.
Le personnel des gogo bars danse sur une scène au son de la musique
(on pourrait plutôt dire qu'il se trémousse).
Il porte un numéro sur le slip et le client choisit, offre un verre à sa conquête,
règle la facture y compris les frais de sortie de sa compagne (ou de son compagnon)
et sort du bar.

Il peut se rendre dans un hôtel qui propose des chambres "for a short time"
(pour quelques instants : c'est ce qui est affiché) ou se rendre dans son lieu de résidence
(comme déjà dit, s'il habite à l'hôtel, il devra régler un "joiner fee" d'environ 500/600 THB).

Les gogo bars sont ouverts à partir de 20 H généralement, parfois plus tôt.
On appelle le personnel de ces bars des gogo dancers ou des danseurs (ou danseuses).
On emploie aussi les termes "gogo girl" ou "gogo boy".
On peut aussi faire sortir du bar un serveur ou une serveuse,
mais les "frais de sortie" sont plus élevés.
En ce qui concerne les fun bars (appelés aussi ladies bars ou beer bars),
leur devanture est totalement ouverte sur la rue ou ils sont carrément situés en plein air.

Les hôtesses distraient les clients en leur faisant la conversation ou les amusent
avec des jeux de société.
Les clients peuvent faire sortir les hôtesses du bar à condition de verser
une somme allant de 200 à 600 THB selon l'heure, la saison etc.....
Ces établissements sont souvent ouverts dès le matin.

Les vieux habitués de la Thaïlande, lorsqu'ils vont dans les gogo bars ou les fun bars,
concluent un contrat "short time" qui se négocie, en dehors de la somme versée au bar,
à partir de 600 THB.

Ils habitent dans un condo, ce qui leur évite de régler un "joiner fee"
à l'hôtel ou de louer une chambre à l'heure.
Ils promettent de revenir le lendemain, ce qu'ils ne font surtout pas.
Ils sortent couverts, c'est pour cela qu'ils sont toujours en vie.
Maintenant, vous connaissez les règles du jeu qui ne sont pas forcément favorables aux clients ici comme dans toutes les villes du monde. Bien sûr, les adresses sont très faciles à trouver :
toute la surface de Pattaya ou presque. Vous pourrez aussi en trouver sur le net :
les sites qui traitent de ce sujet pullulent, mais ils sont en anglais.
Cependant, si vous êtes fâché avec la langue de Shakespeare, n'hésitez pas :
ils sont abondamment illustrés ...